«Non, on n’a pas fixé les conditions d’application [de l’écotaxe], ce sont les socialistes qui se sont pris les pieds dans le tapis dans les conditions d’application. C’est-à-dire qu’ils vont taxer le porc, les choux-fleurs, ils taxent tous les produits bretons, c’est pas ceux-là qu’on veut taxer !»
Jean-Pierre Raffarin, sénateur (UMP) de la Vienne, le 4 novembre sur RTL.
INTOX. L'écotaxe, c'est la patate chaude du moment - «le bal des faux-culs», selon la députée écologiste européenne Corinne Lepage. Invité sur le plateau de RTL le 4 novembre, Jean-Pierre Raffarin y est allé de sa petite contribution : «Il faut en abandonner la version actuelle, elle a été mal ficelée.» Quand Jean-Michel Aphatie lui fait remarquer que c'est en partie son camp qui a «ficelé» l'écotaxe, le sénateur UMP s'indigne : «Non, non, non, pas du tout, on n'en a pas fixé les conditions d'application, ce sont les socialistes qui se sont pris les pieds dans le tapis dans les conditions d'application… C'est-à-dire qu'ils vont taxer le porc, les choux-fleurs, ils taxent tous les produits bretons, c'est pas ceux-là qu'on veut taxer !»
DESINTOX. L'écotaxe débattue en France s'inspire du principe d'«eurovignette» inscrit dans une directive européenne de 2006. En France, la taxe poids lourds doit cibler les camions de plus de 3,5 tonnes, quelle que soit la nationalité du transporteur. Elle est dite «éco», car elle vise à favoriser les comportements écologiquement vertueux, tout en destinant ses recettes au financement des infrastructures de transport. Et n'en déplaise à Jean-Pierre Raffarin, la droite ne peut pas vraiment s'en laver les mains.
Petit flash-back : en 2008, le principe de l'écotaxe est validé par les deux côt