L'alerte lancée par les préfets sur le climat qui se répand dans des campagnes françaises trouve des relais jusqu'à l'Assemblée nationale. Selon le Figaro, la note des synthèse des préfets d'octobre dresse le constat «d'une société en proie à la crispation, à l'exaspération et à la colère». Député UDI et président du conseil général de la Cote-d'Or - un des départements présenté comme à risque dans la note -, François Sauvadet témoigne de la poussée du mécontentement dans sa circonscription, une des plus rurales de France.
Ressentez-vous véritablement un risque de jacquerie en Côte-d’Or ?
Nous sommes confrontés à une colère sourde, diffuse qui peut exploser à tout moment. La Côte-d’Or, quatrième département en superficie, c’est la France en miniature: une métropole très forte - Dijon - qui regroupe la moitié de la population du département; un axe Dijon-Beaune très dynamique, et un immense territoire rural maillé par 706 communes qui lui se sent laissé pour compte. Pour cette France périphérique, les mauvaises nouvelles s’accumulent. Le préfet vient ainsi d’annoncer aux maires la suppression prochaine de l’Atesat, une aide qui leur était jusque-là octroyée par la direction départementale du territoire pour couvrir les devis des travaux des voiries communales. Cela nourrit un peu plus l'impression de désengagement de l’Etat, de délitement des services publics et d’abandon des territoir