Ils en sont persuadés: ce 14 novembre 2013 restera dans l’histoire comme un grand jour. Celui où, négligeant leurs rancœurs légendaires, délaissant le mépris mutuel qu’ils se portent les uns les autres, parfois depuis des lustres, des élus de l’extrême droite européenne auront, à Vienne, en Autriche, rassemblé leurs forces dans un combat commun contre ces deux ennemis qui les dépassent : Bruxelles et l’islam.
En effet, selon nos informations, des élus européens du Front National français, du Vlaams Belang (Belgique), du PVV (Pays-Bas), de la Ligue du Nord (Italie), des démocrates suédois et du FPÖ (Autriche) ont tenu une première réunion de travail ce jeudi, montrant qu’ils avançaient dans leur projet d’union.
Objectif : un groupe parlementaire
Très éclatée, la famille de l’extrême droite européenne cherche à apparaître comme une troisième voie, une alternance crédible aux conservateurs et aux sociaux-démocrates. Son but est d’obtenir pour la première fois un groupe parlementaire après le scrutin. Pour cela, il lui faut 25 députés dans sept pays de l’Union.
Le but de la réunion était d’aplanir leurs différences, en vue des élections européennes de la fin mai. Ils souhaitent établir une liste des sujets à aborder en vue des européennes, mais aussi sceller un pacte, interdisant aux signataires tous les dérapages racistes qui, jusqu’à présent, ont systématiquement fait dérailler les projets d’alliance.
A la demande de plusieurs participants, le lieu, l'heure et les noms des personnes conviées à cette table ronde ont