L'équipe municipale de Jean-François Copé a fait preuve de générosité : pour le meeting de la tête de liste Front national à Meaux (Seine-et-Marne), elle a mis à disposition la salle des fêtes, capable d'accueillir 600 personnes. Quelque 300 sièges ont été disposés devant la scène. Mais ce jeudi soir, les militants du parti de Marine Le Pen ne sont que 70, éparpillés dans l'assistance. Ils ont gardé leur manteau. Il fait froid. «Les salauds, grogne un cadre FN. Il y a quand même des salles plus petites à Meaux !» C'est pourtant la candidate du parti d'extrême droite, elle-même, qui a demandé ce lieu. Elle a vu trop grand.
Il en faut moins que ça pour décourager Béatrice Roullaud, une avocate de 53 ans, investie par le FN depuis février, pour affronter le patron de l’UMP, Jean-François Copé, aux municipales de mars. Comme beaucoup de candidats du Front national - dont la plupart n’ont aucune notoriété -, son principal défi est maintenant de boucler sa liste. Ce soir, elle reçoit l’aide d’une figure du Front national, Bruno Gollnisch, venu en VRP lettré pour booster sa campagne.
Sur les 700 têtes de liste investies dans la France entière, toutes n’arriveront pas à trouver suffisamment de colistiers. C’est la difficulté d’un parti en manque de cadres et de crédibilité. Ce week-end, Marine Le Pen rassemble justement ses troupes pour une convention sur les municipales destinée à les mobiliser autour de cet enjeu.
«Ici, j'ai peut-être un peu plus de mal que d'a