Menu
Libération
analyse

EE-LV en route vers un congrès façon puzzle

Article réservé aux abonnés
Les résultats au vote des motions ce samedi donnent l'avantage à la liste «de large rassemblement» portée par Emmanuelle Cosse. Mais la future numéro 1 va devoir composer. Et négocier.
Emmanuelle Cosse (ici en 2010) devrait succéder à Pascal Durand à la tête d'EE-LV. (Photo Thomas Samson. AFP)
publié le 16 novembre 2013 à 21h20
(mis à jour le 16 novembre 2013 à 21h23)

De l'abstention, et de la contestation à Europe Ecologie – Les Verts (EE-LV). Ce samedi, les adhérents du parti écologiste étaient appelés à choisir entre sept motions en vue de leur congrès fin novembre à Caen. Sur les plus de 10 000 adhérents revendiqués par le parti, ils sont à peine plus de 5 000 à s'être déplacés en régions pour voter et désigner leurs délégués. Soit «40% du corps électoral potentiel», estime un dirigeant EE-LV pour qui cet «effet de démobilisation» est dû à l'absence d'enjeu stratégique de ce congrès : s'il y avait de la critique, aucune des motions ne réclamait clairement une sortie des écologistes du gouvernement. Et la présence d'une motion dite «de large rassemblement» pour porter à la tête du mouvement une nouvelle secrétaire nationale - Emmanuelle Cosse, vice-présidente du conseil régional d'Ile-de-France et ex-porte-parole d'Act Up - faisait de ce congrès une étape jouée d'avance. Et pourtant…

Ennemis d’hier

Largement favorite, cette motion, baptisée «Pour un cap écologiste» arrive en tête comme prévu. Mais avec seulement 38,29%, la liste tirée par Cosse est en dessous des objectifs annoncés: plus de 40%. Cette liste prétendait pourtant incarner un «pôle majoritaire» avec une alliance d'ennemis d'hier et d'aujourd'hui entre Cécile Duflot et ses proches comme le patron des sénateurs écolos, Jean-Vincent Placé, ceux de Daniel Cohn-Bendit comme Yannick Jadot, jusqu'au ministre délégué au Développement Pascal Canfin et les amis du