Ce week-end, socialistes et écologistes sont retournés à leurs affaires internes. Les premiers ont renoué avec une de ces longues nuits de négociations qui rythment les couloirs de leur siège parisien, rue de Solférino. Pour, comme ils disent, «respecter les équilibres» dans la désignation de leurs premiers de listes aux élections européennes du 25 mai. Les seconds, dispatchés en régions, choisissaient leur orientation politique en vue de leur congrès à la fin du mois à Caen.
Que ce soit au PS ou chez les Verts, on a pu constater combien les appareils étaient affaiblis, émiettés, avec des dirigeants davantage tournés vers les prochaines échéances électorales que vers le renouvellement des idées. Chez Europe Ecologie-les Verts (EE-LV), les adhérents avaient le choix entre pas moins de sept motions. Et s'il y en avait de plus ou moins critiques à l'égard de la participation au gouvernement, aucune d'entre elles ne réclamait un départ des ministres. Résultat : un éparpillement des voix militantes offrant à peine 38% à la liste qui se voulait «de large rassemblement», portée par la future numéro 1, Emmanuelle Cosse, et soutenue, de manière bien fragile, par les grandes figures du parti, Cécile Duflot et les amis de Daniel Cohn-Bendit. A côté, plutôt qu'une contestation unifiée, six autres motions ont obtenu un score allant de 3 à 20%. Elles vont négocier des places, ici dans l'appareil, là sur des listes européennes ou régionales. «Personne ne va comprendre