En mars, un an tout juste avant les élections municipales, Alain Juppé se félicitait de son bon bilan en matière d'imposition. Expliquant en marge d'un conseil municipal consacré au budget : «Nous avons considéré les bases d'imposition et l'enveloppe des dépenses. Nous avons décidé que les taux, pour la quatrième année consécutive, seraient constants.» Une pause fiscale mise en œuvre malgré «un désengagement de l'Etat». Ce qu'il avait oublié de dire à l'époque, et que tous ses adversaires ont souligné depuis, c'est que les Bordelais sont parmi les Français les plus imposés quand il s'agit de s'acquitter des différentes taxes locales.
Dure réalité. Si Alain Juppé se satisfait de son bilan en matière de fiscalité, Vincent Feltesse, le candidat socialiste à la mairie et actuel président de la communauté urbaine de Bordeaux (CUB), a déjà préparé depuis plusieurs mois une première fiche «décryptage» à destination de son équipe, intitulée «La fiscalité locale à Bordeaux : une pression fiscale record pour un service public médiocre». Dans ce document, un tableau didactique répertorie les moyennes des impôts locaux (taxe foncière et taxe d'habitation) dans les principales grandes villes de France, faisant apparaître que Bordeaux se classe en tête. «Alors que la moyenne des impôts locaux dans les villes de plus de 200 000 habitants est de 545 euros par habitant, ils atteignent 749 euros à Bordeaux. En moyenne, un Bordelais pa