Menu
Libération
récit

Les édiles au rythme colère

Article réservé aux abonnés
Baisse des dotations, semaine de quatre jours et demi à l’école… Jean-Marc Ayrault va tenter de calmer les élus, notamment ruraux, lors du congrès des maires de France.
Au Congrès des maires de France, le 20 novembre 2012. (Photo Sébastien Calvet pour Libération)
publié le 18 novembre 2013 à 21h26

Réunion empreinte de bonhomie pendant près d'un siècle, le congrès des maires de France devient, depuis quelques années, un exercice à haut risque pour les gouvernements. François Fillon s'y fit huer en 2009. François Hollande dut y promettre, en 2012, une invraisemblable «clause de conscience» aux maires antimariage pour tous.

En pleine réforme des rythmes scolaires, baisse des dotations et montée de l'intercommunalité, Jean-Marc Ayrault, qui s'exprimera aujourd'hui à 16 heures, ne devrait pas y vivre le meilleur moment de sa semaine. Dans son entourage, on estime que le Premier ministre, qui fut lui-même maire pendant trente-cinq ans, «n'est pas du genre à fuir» et «plutôt bon quand il est challengé». Bien utile.

Tirelire. Ayrault peut-il arriver au congrès les mains vides ? Difficilement. Même s'il excluait récemment tout moratoire sur la réforme des rythmes scolaires, confiant même que dans cette hypothèse, ce serait «sans [lui]», il lui faut absolument calmer le jeu. Deux pistes sont évoquées. «La plus probable», selon plusieurs sources, serait d'assouplir les taux d'encadrement des enfants en centres de loisirs pour les aligner sur ceux, moins contraignants, des activités périscolaires, afin de permettre aux maires d'avoir moins d'animateurs à recruter. «On pourrait permettre aux maires d'encadrer plus d'enfants avec moins d'animateurs tout en respectant les normes de sécurité. Au fina