Solennité, gravité et consensus. Le gouvernement était hier à l'unisson de toute la classe politique française pour exprimer son soutien à la rédaction de Libération et réaffirmer la défense de la liberté de la presse. A droite comme à gauche. Et sans fausse note y compris de la part du Front national. Sans attendre de connaître les éventuelles motivations du tireur, François Hollande, a affirmé, depuis Israël où il est en visite officielle, que c'était «la liberté d'information qui était visée». Rappelant que deux rédactions avaient été prises pour cibles (celle de Libération hier et de BFM TV vendredi matin), le chef de l'Etat a déclaré : «Dans un pays de droit, nous devons plus que jamais protéger les organes de presse.» Un peu plus tôt, Jean-Marc Ayrault avait déjà donné le la dans un communiqué, condamnant un «acte inqualifiable et particulièrement grave», qui «constitue une attaque directe contre l'un des piliers de notre démocratie, la liberté de la presse».
Vers 11 h 30 heures, au siège de Libération à Paris où elle était venue manifester sa solidarité, Aurélie Filippetti, la ministre de la Culture, a rappelé que «la presse doit pouvoir exercer son métier, ses fonctions essentielles, sans se bunkériser». Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, présent lui aussi dans les locaux du journal, a tenu à exprimer «un sentiment d'horreur : qu'un matin, dans un journal, dans un grand journal comme Li