Dissident, lui ? Dominique Tiberi sourit d'un air las, mais tranquille : «Ma liste sera la seule légitime.» Cinquième maire adjoint du Ve arrondissement de Paris, il est depuis hier candidat à la succession de son père, Jean Tiberi, maire depuis 1983 : «La seule façon de ne pas perdre le Ve, assure-t-il, toute autre liste de droite courrait à la défaite.» C'est ce qu'il tente d'expliquer depuis des mois à Nathalie Kosciusko-Morizet et aux dirigeants de l'UMP, qui doivent approuver ce matin les têtes de liste présentées par la candidate lors de la commission nationale d'investiture de l'UMP. Seize sont UMP, dont six maires sortants. Quatre arrondissements aujourd'hui tenus par la gauche (IIe, Xe, XIe et XIIIe) restent en réserve pour les futurs candidats UDI-Modem. Pour le jour, proche, espère NKM, où les centristes parisiens se donneront enfin la main.
«Grave erreur». A la place du nom Tiberi, dans le Ve, il y a celui de Florence Berthout, élue du Ier et favorite de NKM. «Une grave erreur, ce parachutage», a commenté Jean Tiberi, 78 ans, qui n'a toujours pas dit s'il prenait sa retraite. Ces dernières semaines, les Tiberi ont téléphoné, écrit, fait jouer leurs réseaux. «Mais personne ne répond», confie le fils. Même François Fillon est aux abonnés absents. «C'est pourtant Jean Tiberi qui l'a in