La déontologue de l’Assemblée nationale a proposé mercredi de réduire de 40% l’indemnité de frais de mandat (IRFM) de certains députés cumulards, et d’obliger les élus à déclarer leur appartenance à un club
parlementaire,
«outil de lobbying pur»
à ses yeux. Le président de l’Assemblée Claude Bartolone (PS) va avec le bureau, où siègent des représentants de l’ensemble des groupes politiques, décider des suites à donner à ses propositions
«dans les semaines qui viennent»
, selon Noëlle Lenoir (photo Reuters) nommée déontologue il y a un an. Cette ancienne ministre et ex-membre du Conseil constitutionnel a assuré avoir travaillé
«en toute indépendance».
La fonction de déontologue à l'Assemblée, qui consiste à scruter d'éventuels conflits d'intérêts des députés et à les conseiller, au besoin à alerter le bureau en cas de manquement, est encore jeune puisqu'elle remonte à 2011. A propos de l'IRFM, «une des missions les plus sensibles» qui lui avaient été confiées dans le cadre de son rapport annuel, Claude Bartolone «compte voir l'ensemble des présidents de groupes», a-t-elle précisé lors d'une conférence de presse.
Cette indemnité, qui sert par exemple au paiement du loyer de la permanence du député et s'ajoute à sa rémunération nette et à son enveloppe pour payer ses collaborateurs, fait l'objet de polémiques régulières sur son utilisation à des fins personnelles, pour des cadeaux ou des voyages notamment. D'un montant de 5 770 euros bruts m