INTOX. «Parler d'immigration» ferait partie des «actes racistes» répréhensibles si l'on en croit le secrétaire général adjoint du FN. C'est en tout cas ce que laisse entendre son interprétation de la loi Gayssot. Interpellé le 18 novembre sur LCP sur les multiples condamnations de Jean-Marie Le Pen, Nicolas Bay s'emporte contre le texte, à ses yeux «totalement liberticide, et qui interdit de parler d'immigration» sur lequel ont été fondées ces décisions de justice.
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Cette charge contre la loi Gayssot est l'une des marottes du Front national. En 2009, au nom de la liberté d'expression, Jean-Marie Le Pen a soutenu la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) déposée par le magazine Rivarol pour demander l'abrogation du texte. Mais en 2010, la Cour de cassation a refusé de transmettre cette demande au Conseil constitutionnel estimant qu'elle ne présentait pas «un caractère sérieux».
DÉSINTOX. A défaut de voir la loi Gayssot abrogée, Nicolas Bay, secrétaire général adjoint du FN, tente de la décrédibiliser. Mais en interprétant le texte comme une interdiction de «parler d'immigration», au mieux il caricature, au pire il trahit sa pensée.
Le texte du 13 juillet 1990 «tendant à réprimer tout acte raciste, antisémite ou xénophobe» c