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Sondages ministériels : Anticor attaque encore

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Comptes. L’association a déposé, hier, une nouvelle plainte contre des dépenses abusives sous l’ère Fillon.
Rachida Dati et François Fillon, ici à Rueil-Malmaison en 2009, ont tous les deux connu un «fashion faux-pas». (Photo Laurent Troude pour Libération)
publié le 20 novembre 2013 à 21h06

A sa manière, Anticor poursuit son inventaire du quinquennat Sarkozy. L'association spécialisée dans la lutte contre la corruption a déposé, hier, une deuxième plainte - cette fois-ci avec constitution de partie civile pour qu'un juge d'instruction soit désigné - concernant les dépenses de sondages et de communication du gouvernement Fillon, soupçonnant des faits de favoritisme et de détournement de fonds publics. «C'est la seule solution pour obtenir des avancées dans l'enquête», affirme Jérôme Karsenti, l'avocat d'Anticor, alors qu'une première plainte pour les mêmes motifs avait conduit le parquet de Paris à ouvrir fin 2012 une enquête préliminaire «restée au point mort».

Pour ces deux plaintes, l’ONG se base sur un rapport de la Cour des comptes d’octobre 2011 ciblant des anomalies dans les dépenses de communication des ministères entre 2006 et 2010. Dans le viseur d’Anticor : des études d’opinion, des campagnes de communication ou des services de média-training fournis à des ministères sans publicité ni mise en concurrence. D’où les soupçons de favoritisme. Dans plusieurs cas, la cour jugeait ces contrats non conformes au code des marchés publics. Parmi ceux en cause - dont l’un pour le compte du Premier ministre François Fillon -, certains ont été passés avec la société Giacometti-Péron pour plusieurs centaines de milliers d’euros.

Les magistrats s'interrogeaient aussi sur le «financement, sur deniers publics, de sondages relatifs à l'image personne