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Municipales 2014

A Dieppe, le PCF face à l’offensive de ses alliés

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Elu maire en 2008 à la tête d’une gauche unie, Sébastien Jumel pourrait affonter aux municipales plusieurs anciens partenaires.
Sébastien Jumel, maire PCF de Dieppe. (Photo Lionel Charrier (MYOP) pour Libération)
publié le 21 novembre 2013 à 20h46

Cette semaine-là, à Dieppe, on parlait de la «foire aux harengs et à la coquille Saint-Jacques». Et en une du quotidien local Paris-Normandie, c'était de la suppression des trains directs le week-end entre Paris et la ville normande dont il était question. Autant que des difficultés de l'emploi industriel en Seine-Maritime. Les municipales de mars et les fâcheries de la gauche locale n'inquiètent pour l'instant pas grand-monde. Et pourtant…

En 2008, Dieppe était un modèle d'union. Nicolas Sarkozy était à peine installé à l'Elysée qu'ici, la gauche reprenait à la droite cette ville normande. A sa tête : Sébastien Jumel, trentenaire, communiste présenté comme «d'une nouvelle génération». Avec le PS et les écologistes sur sa liste dès le 1er tour, il avait permis au PCF de reconquérir ce port de 32 000 âmes, bastion rouge entre 1971 et 2001.

A quatre mois des élections municipales, la majorité est morcelée. Fâchés avec le maire, les socialistes se sont engagés dans une «liste citoyenne» avec d'anciens adversaires venus du centre. Les écologistes, fatigués d'entendre le maire défendre l'emploi dans le nucléaire, disent vouloir faire leur liste avec un Parti de gauche… pourtant allié des communistes dans le Front de gauche !

Assis à une table de son bureau au deuxième étage de l'hôtel de ville, Jumel répète qu'il est «serein». «Je vais conduire une liste de large rassemblement à gauche», explique-t-il à Libération<