Avis de recherche : où est passé le ministre de l'Economie et des Finances ? Pour Pierre Moscovici, c'est une semaine horribilis qui s'achève. Il a d'abord été publiquement zappé de l'opération «remise à plat» de la fiscalité, concoctée dans le plus grand secret par François Hollande et Jean-Marc Ayrault et annoncée lundi soir par le Premier ministre dans les Echos. Sans se soucier de contredire son ministre de l'Economie qui expliquait, il y a quinze jours, qu'il n'y aurait pas de «bouleversement» de la fiscalité française tant que la croissance serait atone. Puis Matignon a enfoncé le clou en confirmant dans la foulée le remplacement de son directeur du Trésor, Ramon Fernandez.
Depuis ? Moscovici se tait. En arrivant à Bruxelles pour une réunion des grands argentiers de la zone euro vendredi, il a serré ostensiblement la main de son collaborateur. «J'ai de l'estime pour son travail, je connais sa loyauté», a-t-il martelé, avant de glisser : «Les changements finissent toujours par se produire.» Si le départ, à terme, de ce haut fonctionnaire nommé sous Sarkozy a bien été acté, le patron de Bercy refuse de se faire forcer la main sur la nomination de son successeur et entend soigner la sortie de son protégé.
«Mort». Interrogé par le Monde, Moscovici a fait savoir qu'il n'y avait pas de quoi en faire «un sujet de polémique». Nombre de ses camarades socialistes s'en chargent. «La réfo