Les parlementaires qui ont mené la concertation en vue d'une réforme du système d'asile envisagent la création de centres «semi-ouverts» où seraient placés les déboutés en attente de leur éloignement.
Le député PS Jean-Louis Touraine et la sénatrice UDI Valérie Létard, qui doivent rendre prochainement leur rapport définitif, ont esquissé deux scénarios de réforme à l'issue de la concertation lancée en juillet par le ministre de l'Intérieur Manuel Valls. Y est suggérée la création de «structures spécifiques» dédiées à «l'accompagnement au retour» des déboutés. Ces centres, qui pourraient être «semi-ouverts», accueilleraient également les demandeurs d'asile en attente de transfert vers un autre pays-membre de l'Union européenne.
Selon une directive, dite Dublin, les demandes d’asile doivent être examinées dans le pays par lequel un étranger est entré dans l’UE.
Lors des réunions, les parlementaires ont évoqué des «lieux de consignation, d'où les personnes pourraient sortir mais où elles devraient laisser leurs bagages», a précisé un témoin.
Dans leurs documents de synthèse, les élus avancent également l'idée de supprimer l'allocation temporaire d'attente (ATA) aux demandeurs qui refuseraient un hébergement sur un site (l'idée étant de mieux répartir les demandeurs sur toute la France). Ils évoquent aussi la possibilité d'«expérimenter le transfert du contentieux de l'asile vers les juridictions administratives de droit commun»