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Hidalgo-NKM : l’intégrale des bobards pour Paris

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Dessin Laurent Blachier
publié le 25 novembre 2013 à 19h36

Paris vaut bien une masse… d'intox. Les deux principales protagonistes de la conquête de la capitale n'ont pas attendu le début de la campagne officielle pour squatter les micros. Et y déverser leur flot d'arguments, dont certains jolis bobards. Le paradoxe veut que les deux camps aient intégré - comme c'est le cas depuis belle lurette dans les joutes électorales aux Etats-Unis ou en Grande-Bretagne - que le fact checking (la vérification des faits) est un outil de campagne.

Chaque camp s’efforce donc de dénoncer les mensonges de l’autre. Le staff d’Hidalgo a créé sur Twitter un hashtag «#NKMent». Et, en miroir, Nathalie Kosciusko-Morizet a installé sur son site une rubrique «Le vrai du faux». Un tel souci d’exactitude est assurément louable. Mais ce serait encore mieux si les deux intéressées se l’appliquaient à elles-mêmes. Là, il y a un peu de travail.

Finances : la droite fait un (petit) four

C'est une des obsessions de Nathalie Kosciusko-Morizet : l'augmentation des dépenses de la mairie et, a fortiori, la hausse d'effectif des agents municipaux, qui concernerait surtout la «superstructure» - comprendre l'emploi administratif, la bureaucratie. «Sur les 14 000 postes qui ont été créés, il n'y en a que 2 200 qui correspondent à de nouveaux équipements», dénonce-t-elle en boucle. Certes, depuis le premier mandat Delanoë, le nombre d'agents a augmenté : ils étaient 42 213 fin 2001, contre 50 858  fin 2012. Certes, comme le dit NKM, sur les 8 645 nouveaux postes, 2  237 sont identifiés sur