Paris vaut bien une masse… d'intox. Les deux principales protagonistes de la conquête de la capitale n'ont pas attendu le début de la campagne officielle pour squatter les micros. Et y déverser leur flot d'arguments, dont certains jolis bobards. Le paradoxe veut que les deux camps aient intégré - comme c'est le cas depuis belle lurette dans les joutes électorales aux Etats-Unis ou en Grande-Bretagne - que le fact checking (la vérification des faits) est un outil de campagne.
Chaque camp s’efforce donc de dénoncer les mensonges de l’autre. Le staff d’Hidalgo a créé sur Twitter un hashtag «#NKMent». Et, en miroir, Nathalie Kosciusko-Morizet a installé sur son site une rubrique «Le vrai du faux». Un tel souci d’exactitude est assurément louable. Mais ce serait encore mieux si les deux intéressées se l’appliquaient à elles-mêmes. Là, il y a un peu de travail.
Finances : la droite fait un (petit) four
C'est une des obsessions de Nathalie Kosciusko-Morizet : l'augmentation des dépenses de la mairie et, a fortiori, la hausse d'effectif des agents municipaux, qui concernerait surtout la «superstructure» - comprendre l'emploi administratif, la bureaucratie. «Sur les 14 000 postes qui ont été créés, il n'y en a que 2 200 qui correspondent à de nouveaux équipements», dénonce-t-elle en boucle. Certes, depuis le premier mandat Delanoë, le nombre d'agents a augmenté : ils étaient 42 213 fin 2001, contre 50 858 fin 2012. Certes, comme le dit NKM, sur les 8 645 nouveaux postes, 2 237 sont identifiés sur