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municipales 2014

Montpellier : divisée, la gauche en passe de garder son bastion

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D’après notre sondage (4/4), la liste du PS, qui devrait faire face à de multiples candidatures, l’emporterait quel que soit le scénario au second tour.
Hélène Mandroux, maire de Montpellier depuis 2004, ne se présentera pas à sa succession. (Photo Nanda Gonzague.Transit)
par Jean-Yves DORMAGEN, Professeur de sciences politiques et Jérôme SAINTE-MARIE, Président de l’institut PollingVox
publié le 25 novembre 2013 à 20h06

Dans cette ville conquise par Georges Frêche en 1977, la gauche conserve la faveur des électeurs. Au premier tour de scrutin, le cumul des intentions de vote en sa faveur, toutes listes confondues, s'élève à 62%, au lieu de 65% en 2008. Mais la liste socialiste enregistrerait un recul très sensible, passant de 47% en 2008 à 31% aujourd'hui, soit une perte de 16 points. Non seulement l'impopularité de l'exécutif national joue contre elle, mais le bilan de la maire socialiste sortante, Hélène Mandroux, est loin de faire l'unanimité, seuls 47% des sondés le jugeant «positif». Par ailleurs, les socialistes doivent faire face à trois listes concurrentes à gauche, qui atteignent toutes la barre des 10% et réunissent ensemble un pourcentage d'intentions de vote équivalent au leur.

Émiettement. Le contexte national et les divisions locales de la gauche ne profitent guère à l'opposition municipale de droite. Même en additionnant les intentions de vote en faveur de l'UDI (5%) et de l'UMP (22%), le total de la droite n'est que d'un point supérieur à celui de 2008. A Montpellier, cette stagnation est la conséquence de la forte progression du Front national qui prospère sur les mêmes segments électoraux. Avec 11% des intentions de vote, il doublerait son score par rapport aux dernières municipales et serait en situation de se maintenir. Dans cette situation d'émiettement, où six listes atteignent ou dépassent les 10%, il est impossible de tes