Les députés ont entamé, hier, l’examen du projet de loi relatif à la loi de programmation militaire (LPM) pour la période 2014-2019. Suscitant l’inquiétude dans les milieux militaires et sévèrement critiqué par la droite, ce texte traduit sur le plan budgétaire les orientations stratégiques du livre blanc de 2012.
Quel modèle pour l’armée à l’horizon 2020 ?
Autonomies stratégique et financière sont les deux faces d'une même médaille, celle de la souveraineté nationale : tel est le credo défendu par l'exécutif. Après la définition des menaces et des priorités stratégiques de la France dans un nouveau livre blanc, concocté l'an dernier, Paris le met en musique à travers une nouvelle loi de programmation militaire (LPM) placée sous forte contrainte financière. Par souci d'économies, la prochaine LPM poursuit la réduction des effectifs. La précédente avait acté la disparition de 54 000 postes (10 000 restent encore à supprimer), celle-ci en prévoit encore 24 000. Malgré cette déflation continue, la France disposera en 2020 de 242 000 personnels, dont 187 000 militaires. Soit la «première armée d'Europe», assurait hier au Figaro le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
Ce nouveau «plan social», selon les termes d'un bon connaisseur des milieux militaires, n'en suscite pas moins de fortes inquiétudes, principalement au sein de l'armée de terre, qui va devoir encaisser après les municipales la dissolution de nouveaux régiments, après celle, déjà annoncée, du 4e régiment de dragons de