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Libération
Les députés de l'an II (8)

Catherine Coutelle, pour elles

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Chaque semaine, rencontre avec un élu qui fait l'actualité. Aujourd'hui, la députée PS de la Vienne, présidente de la délégation aux droits des femmes à l'Assemblée, et en première ligne sur la loi sur la prostitution.
(Photos Alain Montaufier et AFP)
publié le 27 novembre 2013 à 11h13

Dans sa famille, Catherine Coutelle et sa sœur servaient les garçons (leur frère, leur oncle…). C'était comme ça: c'était aux filles de le faire. «Même si je ne le formulais pas, je sentais bien combien la situation était inégale», se souvient-elle. Catherine Coutelle a été élevée par sa mère, divorcée à une époque où «cela ne se faisait pas, surtout dans la petite bourgeoisie de province» et sa grand-mère. «Ma mère était bonne élève, elle a dû arrêter l'école en troisième, à la demande de son père agriculteur. Elle m'a toujours dit qu'elle aurait voulu travailler et être autonome.»

Catherine Coutelle a grandi avec cette obsession : faire des études, être indépendante. C’est peut-être cette obstination qui a fait d’elle une féministe, attentive au sort des femmes à la maison, sur le trottoir, dans le conseil d’administration d’une entreprise, au sein de l'exécutif d’une collectivité territoriale… Aujourd'hui, Catherine Coutelle, 68 ans, est députée socialiste de la deuxième circonscription de la Vienne. Elle est aussi présidente de la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale qui comporte 36 membres dont 7 hommes.

Mondialisation de la prostitution

Elle n'est pas dogmatique. Elle parle de tous les sujets avec beaucoup de calme. Y compris de la prostitution qui a pourtant une petite tendance à électriser les foules. Vendredi les députés se pencheront sur une proposition de loi visant à pénaliser les clients qui émane des travaux menés au sein de la délégation aux droits