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Municipales : du tirage au centre à Paris

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A l’UDI locale, la nomination de nouveaux candidats par la direction du parti passe mal.
Le président du MoDem, François Bayrou (à droite) et son homologue de l'UDI, Jean-Louis Borloo, à Paris le 5 novembre. (Photo AFP)
publié le 27 novembre 2013 à 21h27

Une querelle de famille, au propre comme au figuré. A Paris, l'UDI sonne la charge contre le président du parti, Jean-Louis Borloo. Dans une missive adressée à ce dernier, le sénateur et conseiller de Paris Yves Pozzo di Borgo - écarté de la conduite des listes centristes dans la capitale au profit de l'économiste Christian Saint-Etienne - dénonce «les petits arrangements d'écuries centristes et les passe-droits familiaux». Raison de sa colère : le parachutage d'Ann-Katrin Jégo, l'épouse du député maire UDI de Montereau-Fault-Yonne (Seine-et-Marne) et délégué général de l'UDI, comme tête de liste dans le XVIe arrondissement.

Autre motif de grogne des élus UDI parisiens : la volonté de la direction nationale d'imposer une alliance dès le premier tour avec l'UMP. «Nous sommes, en effet, étonnés après tes déclarations, selon lesquelles l'UMP était morte, que la fédération de Paris soit soumise aujourd'hui à une pression pour s'allier dès à présent avec l'UMP», écrit Patrice Gassenbach, patron de l'UDI Paris, à Borloo.

Le responsable parisien argue que, dans la capitale, les centristes ont pris leurs dispositions pour «consolider leurs positions dans les 20 arrondissements». «Nous ne sommes pas opposés à un accord avec l'UMP, pas du tout, puisque notre objectif est de reconquérir Paris, mais encore faut-il que celui-ci soit équilibré», explique Patrice Gassenbach, qui souhaite une négociation avec le parti de Jean-François Copé sur la