Le ministre du Redressement Productif Arnaud Montebourg a estimé jeudi soir que «le gouvernement a fait plier M. Varin» qui a renoncé à sa retraite chapeau chez PSA Peugeot Citroën après une avalanche de critiques. «Le gouvernement a fait plier M. Varin. Ce que je déplore, c'est qu'on soit obligé d'avoir un scandale sur la place publique pour que des dirigeants, d'eux-mêmes, y renoncent», a déclaré le ministre sur France 2.
«Ils auraient pu y penser avant, surtout une entreprise qui connaît des difficultés, qui a imposé des sacrifices importants aux salariés», a-t-il ajouté tenant à rappeler que «le salaire médian de tous les Français c'est 1 600 euros». «On voit quand même qu'il y a un cas inadmissible, ça n'avait pas effleuré l'intéressé, les piqures de rappel publiques servent à ça» mais «si ça ne fonctionne pas, il est inéluctable» qu'il faut légiférer, a insisté Arnaud Montebourg.
Philippe Varin, président du directoire de PSA Peugeot Citroën, a renoncé mercredi à la retraite complémentaire prévue pour lui (21 millions d’euros a été provisionnée), face à l’avalanche de critiques suscitée par la publication de cette somme, alors qu’il s’apprête à lâcher le volant d’un groupe en pleine tempête.
Le Medef prône l'auto-régulation
Cette affaire a relancé le débat sur la rémunération des patrons, plusieurs responsables politiques dont Arnaud Montebourg se prononçant pour une loi qui l'encadrerait, une question loin toutefois de faire l'unanimité au gouvernement.«Q