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Libé 2053

«Je dis aux vieux : passez la main, sinon...»

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Relève . Edouard Pinpon, le nouveau chef du parti Les jeunes d’abord, entend réduire l’influence des seniors.
publié le 29 novembre 2013 à 21h26

Cet article d'actualité-fiction a été publié dans notre édition spéciale «Libération en 2053», à l'occasion des 40 ans du journal.

Elu samedi à la tête du parti Les jeunes d’abord, le néopopuliste Edouard Pinpon, 40 ans, compte bien surfer aux prochaines élections locales sur la grogne intergénérationnelle qui agite le pays depuis plusieurs semaines.

Etes-vous à la tête d’un mouvement antivieux ?

Nous ambitionnons d’être la voix des jeunes dans un pays où les vieux se croient tout permis. Avec Les jeunes d’abord, nous souhaitons rappeler que l’avenir c’est nous ! Et représenter plus frontalement les intérêts de la jeunesse, cette minorité sur laquelle tout le monde compte mais qu’on n’écoute jamais.

Votre formation politique cible les jeunes de 16 à 45 ans, n’est-ce pas simplement discriminant ?

A l’époque où je suis né, François Hollande avait fait sa première campagne présidentielle sur le mode priorité à la jeunesse. Mais moi, j’ai toujours vécu dans une société où les vieux ont été égoïstes et court-termistes. Je ne vois pas au nom de quoi les jeunes seraient toujours les perdants. Nous sommes certes moins nombreux que les plus de 70 ans, mais nous comptons bien peser de plus en plus.

Combien de Français ont rejoint votre communauté politique ?

Nous avons répertorié plus de 20 000 adhésions en une semaine ! Nous sommes même surpris par notre propre succès. C’est bien la preuve que l’attente était forte. Et le fait que j’aie 40 ans, alors que les leaders des principales forces politiques françaises ont tous plus de 70 ans a sûrement joué dans cette dynamique. Je croise beaucoup d’actifs