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Un débat annulé pour cause de FN

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Une table ronde devait rassembler plusieurs personnalités politiques à Sciences Po. Mais la présence du frontiste Florian Philippot l'a fait capoter.
par Marius Rivière
publié le 29 novembre 2013 à 19h24

Combattre le FN ou débattre avec lui? La question divise jusqu'à au sein de Sciences Po Paris. Mercredi 27 novembre, l'antenne étudiante de l'association Europeans Now (présidée par Felix Marquardt, créée il y a quelques semaines à la suite de la publication de la tribune «Jeunes d'Europe, unissez-vous!» dans Libération) avait prévu d'organiser un débat autour de la question: «Quelle Europe pour demain?». Il a été annulé.

A l'origine, tout l'éventail politique y est convié: Pierre Laurent pour le PCF, Danielle Auroi, présidente EELV de la commission des affaires européennes, Emmanuel Maurel, conseiller régional PS d'Ile-de-France, Jean Arthuis, sénateur UDI, Philippe Juvin, député européen UMP et… Florian Philippot, vice-président du FN. Une présence jugée inacceptable pour le syndicat étudiant Solidaires, qui appelle plusieurs fois à l'annulation de l'événement, à travers une distribution de tracts notamment. «Accepter de discuter avec Philippot, c'est cautionner et prendre part à la stratégie de dédiabolisation du FN», peut-on lire sur leur site web. L'organisation menace de perturber la tenue du débat. La préfecture de police est avertie, des policiers prévus sur place. Trois heures avant le début de la conférence, Danielle Auroi annonce qu'elle ne participera pas. Patatra. Le débat est annulé à l'initiative de l'association qui a estimé que l'équilibre politique était rompu.

«Madame Auroi était pourtant parfaitement au courant de l'i