Elue samedi à la tête d’Europe Ecologie-les Verts (EE-LV), Emmanuelle Cosse rappelle François Hollande à ses engagements verts.
Vous auriez aimé une arrivée plus zen à la tête des écologistes, non ?
Je portais, avec d’autres, l’idée d’une synthèse pour avancer rassemblés. Même si nous ne l’avons pas eu, je suis rassurée : durant les quinze jours précédant ce congrès, nous avons tous travaillé sur le texte d’orientation adopté samedi.
Comment réconcilier une famille écolo en pleine déprime ?
En étant un parti plus offensif, plus crédible et plus efficace pour porter ses propositions. Dans une période d’atonie générale et de difficulté à exister, les militants veulent savoir où on est, ce qu’on dit, et comment on fait. A nous d’être dans l’action et d’afficher nos objectifs. Pour être rassemblés, arrêtons nos querelles intestines et les propos peu amènes les uns envers les autres.
Quels sont vos objectifs en tant que chef de parti ?
Toutes les formations de gauche paient au prix fort les difficultés du gouvernement. Dans ce marasme, je veux affirmer une écologie décomplexée. Il nous faut donc retrouver une parole audible et forte sur tous les sujets majeurs : transition énergétique, gaz de schiste, fiscalité… Il y a quelques mois, on a raté une occasion sur le diesel. Il faut sortir de cette image de gens qui sanctionnent, et insister sur nos propositions. Sur la transition énergétique, on doit pouvoir démontrer combien elle est utile à la société en termes d’emploi et d’amélioration du pouvoir d’achat. J’attends beaucoup d’une loi-cadre sur la transition énergétique, il doit y avoir un avant et un après.
Vous avez refusé de parler de «lignes rouges», pourquoi ?
Je ne crois pas aux «lignes rouges», qui sont une visi