A défaut de fondre sur l'Elysée de François Hollande, Jean-Luc Mélenchon a marché sur le Bercy de Pierre Moscovici. Le coprésident du Parti de gauche (PG) a mené dimanche avec Pierre Laurent, le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), le cortège Front de gauche en faveur d'une révolution fiscale et contre la hausse de certains taux de TVA le 1er janvier.
Parti de la place d'Italie (XIIIe arr. de Paris), le cortège a défilé jusqu'à Bercy, où trône le ministère de l'Economie et des Finances, rebaptisé «portique du Medef» par Jean-Luc Mélenchon. 100 000 personnes ont répondu présent selon le PG. La préfecture de Paris répond 7 000… Côté communiste, on plaidait la «mobilisation réussie». «D'autant plus qu'il est difficile de mobiliser en décembre et dans ces temps de crise», défend la PCF Marie-Pierre Vieu. «C'est un succès ! On est plus nombreux que les bonnets rouges !» insiste Alexis Corbière au Parti de gauche. Samedi à Carhaix, les organisateurs disaient être 30 000, contre 15 000 pour les autorités.
Au-delà de la bagarre de chiffres qui s'annonce, le Front de gauche a réussi à ressouder une partie de sa base après les soubresauts municipaux entre Mélenchon et Laurent. «Le drapeau rouge a déferlé sur Paris !» a lancé le premier devant les siens, avant de faire huer Hollande, qui «ne reconnaît pas que c'est du coût du capital que vient le problème du pays».
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