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Transparence : la France en apprentissage

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L'heure de la transparence ?dossier
«Libération» dévoile le nouveau rapport de l’ONG Transparency International : 22e de ce classement mondial, Paris a légiféré depuis.
Jérôme Cahuzac arrive à l'Assemblée avant son audition par la commission d'enquête parlementaire, le 26 juin. (Photo Marc CHAUMEIL)
publié le 2 décembre 2013 à 22h46
(mis à jour le 3 décembre 2013 à 7h12)

Un constat sombre et durable. Et pourtant il n'est question ni de la popularité de l'exécutif ni de l'appétit des Français pour l'impôt. Selon l'Indice de perception de la corruption (IPC), publié ce matin par l'ONG anticorruption Transparency International (TI), que Libération livre en avant-première, la France stagne au 22e rang mondial (1). Avec une note de 71 sur 100, elle est moins bien notée que le Royaume-Uni, l'Allemagne, les Pays-Bas ou les Etats scandinaves. Un verdict qui confirme ce qu'indiquent toutes les enquêtes d'opinion récentes : le niveau alarmant de la défiance des Français à l'égard de ceux qui exercent des mandats publics et des institutions.

Selon le rapport de Transparency, les partis politiques, les entreprises et les médias se partagent le podium des institutions perçues par les Français comme les plus corrompues. Le triptyque des plus vertueux étant composé de l'éducation, puis de l'armée et des ONG. «Si on ne veut pas être emporté par le "tous pourris" - discours qui ouvre la voie à toutes les tentations : populistes et autoritaires -, il faut réagir vite et fort», met en garde Daniel Lebègue (lire ci-contre), président de la section française de Transparency.

Obstruction. Depuis quelques années, la réflexion sur la moralisation et la modernisation de la vie publique avançait au rythme des rapports, parlementaires ou non, aussi systématiquement encensés qu'enterrés. Même si