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Libération
municipales 2014

A Montpellier, Ayrault fait plier Mandroux

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Le Premier ministre a annoncé lui-même le retrait de la sortante de la course à la mairie.
Jean-Marc Ayrault avec Hélène Mandroux, maire sortante de Montpellier, mardi. (Photo Pascal Guyot. AFP)
publié le 4 décembre 2013 à 11h42

Premier ministre, ça veut aussi dire boss de la majorité. Et ça, Jean-Marc Ayrault ne manque pas une occasion de le montrer depuis une quinzaine de jours. Mardi, il s'est donc trouvé un prétexte cocasse – les assises de l'économie maritime et du littoral – pour se rendre à Montpellier et débrancher définitivement la maire sortante, Hélène Mandroux (PS). Comme pour lui forcer la main, il s'est chargé d'annoncer lui-même qu'elle avait «décidé de ne pas se représenter aux prochaines élections municipales». «C'est son choix», a même osé le chef du gouvernement alors que l'élue, des mois durant, a répété qu'elle voulait briguer un nouveau mandat tout en dénonçant «la mascarade» qui a conduit à son éviction.

En échange de cette renonciation, Jean-Marc Ayrault offre à Hélène Mandroux, médecin de formation et aujourd’hui âgée de 73 ans, une mission encore vague sur la «santé et les territoires». Mais, dans ce petit marchandage, l’élue sortante a elle aussi une obligation : ne pas nuire à Jean-Pierre Moure, candidat officiellement investi par le PS, qu’elle déteste cordialement.

Dans cette ville où la gauche est ultradominante, le PS est divisé et sans leader incontesté depuis la mort de Georges Frêche, qui a écrasé la vie publique locale durant trente-cinq ans. Jean-Pierre Moure, président de l’agglomération, qui a remporté la primaire militante pour la mairie, devra ainsi composer avec une liste dissidente socialiste. C’est l’adjoint à la culture de Mandrou