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A Marseille, le clientélisme reste roi

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Marseille, une élection à la loupedossier
La primaire PS a montré la tenacité des pratiques opaques.
publié le 5 décembre 2013 à 21h06

Le PS marseillais peut-il réellement changer son mode de fonctionnement, limiter ses pratiques clientélistes et gagner en transparence ? A court terme, cela paraît compliqué. La primaire en vue des municipales a montré l'influence des baronnies, des réseaux et des clientèles dans une ville soumise à la loi Paris-Lyon-Marseille - qui impose huit élections, une par secteur. Les municipales à Marseille sont une affaire de géopolitique et les résultats de la primaire confirment cette «logique de fief», pointée par Jérôme Fourquet, de l'Ifop (lire Libération du 8 novembre). Son analyse concluait que Patrick Mennucci aura grand besoin de Samia Ghali pour gagner en mars. Elle n'a pas convaincu Renouveau PS 13 - collectif mobilisé depuis longtemps pour le renouvellement des pratiques politiques marseillaises -, qui estime que la primaire a surtout montré «la permanence d'un système clientéliste plus vivace que jamais».

Les deux études s'accordent sur un constat : la très forte mobilisation des quartiers populaires, tranchant avec leur abstentionnisme aux scrutins nationaux. Elle signe, selon Renouveau PS 13, le poids du travail clientéliste. «Ce système, que nous avons été les premiers à dénoncer au sein du PS des Bouches-du-Rhône, se nourrit de la pauvreté», écrit le collectif (voir ci-dessous).Pour éradiquer ces pratiques, les réformateurs estiment qu'il faudrait s'appuyer sur «le socle» des candidats du premier tour de