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Libération

Le 92 de Devedjian n’est pas «moins riche» que le 93

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publié le 5 décembre 2013 à 19h26

«Les recettes fiscales du département des Hauts-de-Seine sont inférieures, après péréquation, à celles de la Seine-Saint-Denis. Donc nous sommes moins riches que la Seine-Saint-Denis tout compte fait.»

Partick Devedjian président UMP du conseil général des Hauts-de-Seine, le 25 novemebre sur France Bleu.

INTOX

Les départements les plus riches sont-ils vraiment ceux qu'on croit ? Face au gel des dotations de l'Etat, certaines collectivités n'hésitent pas à tirer à boulets rouges sur celles qui seraient les plus favorisées par les mécanismes de redistribution. Le 25 novembre, sur France Bleu, Patrick Devedjian, président (UMP) du conseil général des Hauts-de-Seine, a dénoncé un système paupérisant son département : «Les recettes fiscales du département des Hauts-de-Seine sont inférieures, après péréquation, à celles de la Seine-Saint-Denis. Donc nous sommes moins riches que la Seine-Saint-Denis tout compte fait.»

DESINTOX

Le cossu 92 serait moins riche que son voisin du 93 ? Difficile à croire a priori quand on regarde les indicateurs retenus pour jauger la prospérité d’un territoire. Que ce soit le revenu par habitant (21 047 euros en moyenne dans le 92, 11 004 dans le 93) ou le potentiel fiscal. Si on se borne aux recettes fiscales, les Hauts-de-Seine sont mieux lotis, avec 1,49 milliard d’euros contre 1,1 milliard pour la Seine-Saint-Denis. Pour autant, Patrick Devedjian n’a pas tort quand il souligne que ce différentiel est gommé en pa