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Nomination de Nadal : le Conseil d'Etat se rebiffe

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Lors de la nomination de Jean-Louis Nadal à la tête de la Haute Autorité de la transparence, l'institution n' a pas apprécié d'être accusée à tort d'entraver la volonté présidentielle.
Le Conseil d'État annonce le 17 décembre 2014 avoir définitivement annulé un décret instituant un délai de 15 minutes entre la réservation et la prise en charge du client imposé aux voitures de tourisme avec chauffeur (VTC) (Photo Boris Horvat. AFP)
publié le 6 décembre 2013 à 12h07

Certains, dans la majorité, ne portent pas le Conseil d’Etat dans leur cœur, le dépeignant volontiers en bastion du conservatisme, l’accusant souvent de tous les maux après dix-huit mois chaotiques au pouvoir. Des attaques qui atteignent peu la vénérable institution. Sauf quand les politiques l’accusent d’entraver carrément la volonté présidentielle.

Mardi, la lecture de Libération a fait bondir au Palais-Royal, où siège la plus haute juridiction administrative française. L'article sur la nomination de l'ancien procureur général Jean-Louis Nadal à la tête de la toute nouvelle Haute Autorité de la transparence (HAT) citait une source parlementaire socialiste haut placée qui dénonçait une sorte de campagne parallèle du Conseil d'Etat contre Nadal, pour, entre autres, pousser son propre candidat, Christian Vigouroux. «On est dans le pur mirage, la plus totale fantasmagorie», tempête-t-on au Conseil d'Etat, où l'on dément «en bloc» ces informations.

Ce mauvais procès plaît d'autant moins au Conseil d'Etat qu'il y a trois semaines, l'Elysée l'a saisi pour avis afin de savoir s'il était possible de nommer à la tête d'une autorité indépendante une personnalité atteinte par la limite d'âge. A 71 ans, Jean-Louis Nadal a fait valoir ses droits à la retraite en 2011. Dans la requête présidentielle, il n'était évidemment question ni de Nadal ni de HAT mais l'avi