Clara, collégienne, est partie s'installer avec son aide en mathématiques dans une salle au fond du local. Lionel et Thierry, 16 ans et 13 ans, font de la dictée anglaise sous le portrait de Nicolas Sarkozy. Dans la pièce qui sert d'habitude de bureau aux Jeunes UMP, Aymeric n'a pas dû se rendre compte qu'il révisait les fonctions du second degré sous des affiches épinglant Pierre Cohen, le maire socialiste de Toulouse, comme «menteur» et «démago». Il a cet air évaporé des ados que leur mère amène faire ce qu'ils n'ont pas envie de faire. Thérèse, institutrice retraitée, hésite entre rentrer chez elle ou aller déjeuner au Flunch à côté. Les deux élèves de maternelle qu'elle attendait lui ont fait faux bond.
Des mercredis et samedis matin ordinaires au siège de la fédération de Haute-Garonne de l'UMP à Toulouse, où toute activité politique est «suspendue» au profit d'un «service civique de soutien scolaire gratuit et ouvert à tous», expliquent ses promoteurs. Elisabeth Pouchelon, conseillère régionale UMP, et Jean-Michel Fourtanier, militant ingénieur à la retraite, assurent qu'il n'y a pas de permanence ouverte au public ces jours-là et encore moins de réunion. Le sigle UMP, les appels à la «France forte» et la binette du prochain candidat du parti à la mairie de Toulouse qui fleurissent sur tous les murs ? «Nous n'allions tout de même pas tout déménager !»
«Arrière-pensées». L'UMP, lieu de vie