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Européennes : fronde anti-Barnier à l'UMP

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Certains parlementaires rechignent à confier l'animation de la campagne au commissaire européen, dont le profil est jugé trop institutionnel.
Michel Barnier, commissaire européen chargé du Marché intérieur et des services financiers, en septembre, à Bruxelles. (Photo John Thys. AFP)
publié le 11 décembre 2013 à 19h23

La question européenne n’en finit pas de pourrir l’ambiance, déjà passablement dégradée, à l’UMP. Ce matin, au bureau politique, plusieurs personnalités ont contesté le choix de Michel Barnier comme tête de liste dans la région Ile-de-France.

Le leadership de Barnier était pourtant supposé faire consensus : le Français a en effet bon espoir d’être le candidat du PPE – le Parti populaire européen qui fédère les droites de l’UE - pour la présidence de la commission européenne.

«Barnier symbolise le système»

C'est justement ce qui rend impossible qu'on lui confie la liste d'Ile-de-France et, au-delà, l'animation de la campagne européenne de la droite, ont fait valoir ce matin certains parlementaires. Pour le sénateur UMP Philippe Marini, Barnier se présente comme «le meilleur représentant possible du système institutionnel européen», exactement ce dont ne veulent pas entendre parler les électeurs. Il y aurait donc contradiction entre la campagne pour la présidence de la commission et la campagne pour l'élection d'un maximum de députés européens, a expliqué Marini, très largement approuvé par le bureau politique. Partisan d'une Europe à l'anglo-saxonne, Marini prétend incarner une sensibilité euroréaliste : «Je suis contre le saut fédéral, contre le mirage d'une Europe puissance, pour une Europe d'unions d'intérêts», explique le sénateur qui vient de lancer, avec le député Pierre Lellouche, une association qui prône le «Devoir d'alternance» en Europe.

Mardi matin, déjà, la place de Barnier avai