Si Nicolas Sarkozy décide de revenir en politique et de disputer un match revanche face à François Hollande en 2017, personne à droite ne pourra l’en empêcher. L’ancien président de la République demeure, vingt mois après sa courte défaite, toujours aussi radicalement rejeté par l’électorat de gauche mais toujours aussi massivement plébiscité par l’électorat de droite. Concourir de nouveau, s’il le veut il le peut. Ce n’est pas l’obstacle de la primaire qui l’en empêchera, même si on ne comprend pas très bien pourquoi il veut s’en dispenser, puisqu’il serait assuré de l’emporter et y gagnerait un surcroît bien utile de légitimité démocratique. A moins que l’impopularité des partis de gouvernement ne l’ait convaincu qu’il a intérêt à se dispenser du label UMP et à fonder un rassemblement personnel… Pour le coup, son image deviendrait alors plus bonapartiste que jamais.
Et justement : ce n’est pas parce que Nicolas Sarkozy surplombe aujourd’hui le paysage de la droite et peut l’incarner de nouveau à sa guise en 2017 que tout est déjà immuablement joué. L’ancien président peut finalement choisir de ne pas revenir. C’est peu probable, ce n’est pas impossible. Il peut aussi commettre des erreurs, comme il l’a fait en condamnant l’intervention au Mali ou en écrasant de son mépris ses ex-lieutenants en juillet après le triomphe du «Sarkothon». La justice peut l’atteindre, même si cela semble peu probable. Elle le tente en tout cas activement. Le danger que représente Marine Le Pen p