Pour eux, le discrédit qui frappe les partis traditionnels de gouvernement est une opportunité sans précédent. Les deux petits nouveaux du paysage politique, Nouvelle Donne du côté gauche et Nous Citoyens, d’obédience plus libérale, se mettent en ordre de marche avec l’ambition de peser aux élections municipales en mars puis aux européennes fin mai. Une ambition nourrie par les sondages : selon une enquête BVA publiée samedi, près de la moitié des Français considèrent ne pas disposer d’une offre politique assez variée et satisfaisante ; mieux encore, une majorité d’entre eux (52%) n’exclut pas l’idée de voter pour un nouveau parti dès 2014. De quoi inciter les deux micropartis à verser dans un «pousse-toi de là que je m’y mette» un tantinet populiste.
C'est que Nouvelle Donne et Nous Citoyens surfent sur une même idée : la responsabilité de la crise est largement imputable à l'incompétence et à l'immobilisme de la classe politique dirigeante. «Nos dirigeants sont des politiques de carrière, souvent issus de la fonction publique, qui ne veulent pas prendre le moindre risque, affirme la tête d'affiche de Nous Citoyens, Denis Payre. Quand votre objectif prioritaire, c'est d'être réélu, ça ne pousse pas à aborder les vrais sujets. Et quand ils reprennent des idées, il y a ensuite un problème de capacité à faire.» Chez Nouvelle Donne, même tonalité. «Le pays est mûr pour le changement. On ne s'explique pas l'inertie du pouvoir, avance l'économiste Pierre