Afin de ne pas contraindre François Hollande et Nicolas Sarkozy à passer dix heures en tête-à-tête dans un Falcon, l'Elysée a eu la (très) riche idée d'en affréter un second. En ces temps de disette budgétaire, faire Falcon à part pour des raisons de susceptibilité… la présidence normale du candidat Hollande en a pris un sacré coup dans l'aile ! Afin de faire passer la pilule (il est important que la petite mamie qui, cette année, paye 500 euros d'impôt supplémentaire sur sa maigre retraite sache où va son argent !) l'Elysée s'est ingénié à expliquer qu'au finale deux Falcon reviennent moins cher que l'Airbus A 330 présidentiel (celui avec le four à pizza). Une info reprise en chœur par l'ensemble de la presse. Personne pour dire à la petite mamie qu'un Falcon compte une quinzaine de places et que Sarko aurait pu s'installer peinard au fond de l'appareil et écouter en boucle le dernier l'album de sa femme. Même pas obligé de faire la causette à Hollande qui lui aussi aurait dû écouter sa femme en boucle et sans casque : «T'aurais pas dû dire ça, pourquoi t'as fait ça, pense à ça la prochaine fois… Embrasse-moi sur la bouche !»
Bref, on est loin de l'élégance d'Obama qui, lui, a partagé son avion avec Bush, Clinton et Carter. En même temps, nos deux autres présidents de la République française encore en vie ne pouvaient en aucun cas faire partie du voyage : Jacques Chirac aurait confondu Nelson Mandela avec Tony Parker. Dès lors, comment lui expliquer qu'on est dans u