Le Parti de la gauche européenne (PGE) organise ce week-end son quatrième congrès à Madrid. En ligne de mire: les élections au Parlement de Strasbourg du 27 mai prochain. Patron du Parti communiste français (PCF) et président du PGE, Pierre Laurent explique ce que cette gauche veut mettre en débat et pourquoi ils décident de présenter le grec Alexis Tsipras comme candidat à la présidence de la Commission européenne.
Quel message cette partie de la gauche européenne veut-elle porter aux élections de mai 2014?
Nous appelons à repenser la conception de l’Union européenne, inventer un nouveau type d’union, plus souple, qui soit respectueux des peuples. L’UE est aujourd’hui ultracentralisée, autoritaire. Ce fonctionnement provoque le rejet de la construction européenne par les citoyens. Il faut faire de l’UE autre chose qu’une simple zone de libre-échange.
Quelles initiatives doivent sortir de ce congrès?
Nous allons d’abord adopter un texte d’orientation politique et proposer l’organisation d’un «Forum européen des alternatives» annuel pour permettre à des forces politiques, sociales et syndicales de travailler à des alternatives politiques. Le premier aura lieu à l’automne 2014. Nous voulons également organiser un sommet européen sur la question de la dette à Bruxelles avant les élections européennes. Enfin, nous allons décider des grands axes d’une plateforme programmatique.
Vous allez aussi présenter le Grec Alexis Tsipras comme candidat à la présidence de la Commission européenne. Pourquoi lui?
Cette gauche européenne doit être un acteur majeur des prochaines élections européennes. En mai, nous pouvons obtenir une forte poussé