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Récit

Le Parti de gauche ne marche plus avec les communistes en Europe

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La formation de Jean-Luc Mélenchon «suspend» sa participation au Parti de la gauche européenne. En cause: la reconduction du patron du PCF, Pierre Laurent, à sa tête.
Jean-Luc Mélenchon le 1er décembre à Paris. (Photo Gonzalo Fuentes. Reuters)
publié le 15 décembre 2013 à 11h34

Le Front de gauche a de drôles de manières d'entamer une campagne européenne… Le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon a décidé «jusqu'aux municipales» de «suspendre sa participation» au Parti de la gauche européenne (PGE), regroupement politique d'une vingtaine de formations politiques et dont le 4e congrès se termine ce dimanche à Madrid. Cette annonce ouvre un épisode supplémentaire dans la crise qui secoue le Front de gauche depuis cet été…

«On considère que préparer une campagne européenne avec un président du PGE qui appelle à aller à Paris aux municipales avec des représentants de la social-démocratie brouille notre message», explique Martine Billard, coprésidente du PG. Car ce «président», c'est Pierre Laurent, patron du Parti communiste français. Et Jean-Luc Mélenchon et les siens ne lui pardonnent toujours pas d'avoir poussé, dans la capitale française, à une alliance avec le PS dès le premier tour des municipales de mars prochain.

Le «problème» Pierre Laurent

«Le PG, nous avons bien l'intention de bouger», avait prévenu François Delapierre, bras droit de Mélenchon, samedi soir, en conclusion de son intervention à la tribune du congrès. Comme Billard un peu plus tôt, il a tenté d'expliquer en quoi Pierre Laurent constituait un «problème» pour les campagnes françaises du Front de gauche. Son manque de «clarté», de «lisibilité» à Paris, empêche selon lui de mener une bonne campagne au printemps prochain. «Il faut protége