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reportage

A Alger, Ayrault ironise sur ses détracteurs

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Politique d'intégration, remise à plat de la fiscalité... Non, la relation entre le Président et le Premier ministre n’est pas altérée, martèle Jean-Marc Ayrault.
Le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault, le 15 décembre à l'aéroport d'Alger. (Photo Farouk Batiche. AFP)
publié le 16 décembre 2013 à 15h15
(mis à jour le 16 décembre 2013 à 15h48)

Il pouffe. En entendant la presse française lui demander s'il se sent soutenu par François Hollande, Jean-Marc Ayrault ne peut se retenir avant de prendre son air le plus agacé pour répondre. «Il faut toujours prendre un peu de distance, entame-t-il dans le grand hall du palais du gouvernement d'Alger. Si je voulais être ironique je dirais que cela fait presque deux ans que vous m'avez déjà posé à plusieurs reprises cette question [de la confiance du chef de l'Etat]. Je vais vous rassurer une nouvelle fois…»

Dans son entourage, on parle d'une «polémique surréaliste» autour de la refonte de la politique d'intégration, de «manipulation grossière» après la flopée d'articles sur un «prétendu» rapport mis en ligne sur le site de Matignon cette semaine alors qu'il y figure depuis un mois. Les ministres, eux, sont moins catégoriques, parlant à tout le moins de «connerie». «Il ne fallait pas le publier, c'est évident. Ça radicalise tout le monde», confie l'un des neuf membres du gouvernement venu à Alger pour le premier «comité intergouvernemental de haut niveau».

 «Agir pour la France»

Ayrault insiste donc. Que ce soit sur la remise à plat de la fiscalité ou sur l'intégration à la française, la relation entre le Président et le Premier ministre n'est pas altérée, martèle le chef du gouvernement, la voix de