De syndicaliste dans la sidérurgie à candidat socialiste pour un mandat européen : la décision d'Edouard Martin, l'emblématique militant ouvrier d'ArcelorMittal en Lorraine et désormais candidat du PS aux élections européennes de 2014 dans le Grand-Est, a fait réagir, notamment à la CFDT. Et pose la question des relations parfois délicates entre monde syndical et monde politique.
La sortie d'Edouard Martin de la CFDT est en cours : il a remis mercredi son mandat de représentant CFDT du comité d'entreprise européen d'ArcelorMittal. «Fidèlement aux pratiques d'indépendance de la CFDT à l'égard des partis politiques, Edouard Martin a immédiatement remis dans les mains de notre fédération, le mandat qu'il détenait d'elle, de membre CFDT du comité européen d'ArcelorMittal», affirme le syndicat dans un communiqué. Edouard Martin n'avait pas de mandat national à la CFDT. Il reste adhérent du syndicat.
«La politique est aussi un monde de rapaces»
Chez les cédétistes, la nouvelle de l'entrée d'Edouard Martin en politique a été accueillie assez fraîchement. «C'est un choix personnel qui n'engage en rien notre organisation, s'est empressé de réagir Alain Gatti, responsable du syndicat en Lorraine. Edouard Martin a choisi une voie qui n'est pas la nôtre, et ce choix brouille notre image de syndicat autonome du politique.» Avant de concéder qu'«il s'agit néanmoins d'un