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analyse

Paris : entre l’UMP et le centre, l’union fait la farce

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L’accord conclu avec l’UDI et le Modem fait grincer l’UMP : NKM peine à tenir ses troupes et sa légitimité est mise à mal.
Nathalie Kosciusko-Morizet, députée UMP de l'Essonne et candidate à l'élection municipale de 2014 à Paris, le 14 octobre à Paris. (Photo Lionel Charrier)
publié le 18 décembre 2013 à 19h56

Une foule compressée et transpirante, la Java bleue à l'accordéon… Le métro à l'heure de pointe ? Non, le charme d'une fête au QG de la candidate parisienne Nathalie Kosciusko-Morizet, dimanche soir à Paris, pour célébrer avec «bonheur» l'union de l'UMP avec l'UDI et le Modem. «On sème et on s'aime !» lance la candidate, faussement guillerette.

L'instant de grâce ne semble guère partagé. Les quelques pointures de l'UMP qui se sont déplacées boudent les cookies, épiant les visages nouveaux. «Je ne vois que des inconnus ou des revenants qui n'ont pas fait plus de 1% aux législatives», peste un UMP. Cet accord, «inouï et mal ficelé», selon un conseiller de Paris UMP, s'est conclu le 5 décembre dans le bureau de Jean-Louis Borloo, en présence de la numéro 2 du Modem, Marielle de Sarnez, et de NKM. Et, malgré la fête en cours, rien n'est réglé. Qui, combien ? Les UMP vont devoir faire de la place aux alliés sur leurs listes : entre 16 et 20 postes de conseillers de Paris, dont 8 pour le seul Modem, qui ne compte aujourd'hui qu'un seul élu, Jean-François Martins, passé à la concurrence chez la socialiste Anne Hidalgo. La grogne, déjà attisée par les multiples déboires de la candidate, a gagné l'état-major : «8 sièges à l'œil ! C'est surréaliste, peste un proche de la candidate. Borloo et Sarnez se sont débrouillés pour placer leurs copains. Où va-t-on les caser ?» Une tête de liste d'arrondissement se lamente : «L'U