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Libération
Récit

Quand le PS cogite sur les réponses aux populismes

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Le parti organisait mercredi un colloque à l'Assemblée nationale, dans la perspective des élections européennes.
Des partisans du parti parti hongrois Jobbik brandissent une banderole antisémite, le 4 mai 2013 à Budapest. (Photo Attila Kisbenedek. AFP)
publié le 19 décembre 2013 à 18h30

A quelques mois des élections européennes, qu'on annonce défouloir, le Parti socialiste veut montrer qu'il ne demeure pas inerte face à la «montée des populismes». Est-il pour autant audible ? Mercredi, dans un colloque à l'Assemblée nationale mêlant chercheurs et dirigeants socialistes, le PS a voulu marquer le coup. «C'est une façon de réfléchir à ces enjeux sans faire de bons sentiments», avance le sociologue Michel Wieviorka. Une démarche «utile», a jugé Claude Bartolone, le président de l'Assemblée nationale, en introduction : «Parce que la tectonique politique en France et en Europe laisse présager des secousses profondes, brutales et douloureuses, si nous ne faisons rien…»

Selon ses décomptes, 27 partis, dans 18 pays européens, ont toutes les caractéristiques du populisme. Récemment ils ont recueilli des scores atteignant 15% des suffrages ou plus comme en Autriche, où ils viennent de culminer à 28%.«Pour moi, le populiste est un politique au stade primaire de son évolution. Il maîtrise le verbe, harangue, flatte, invective. Il a le talent du langage. Mais, quand vient le temps de l'action, ses mots n'ont aucune prise sur le réel, ou alors, s'il en a, c'est pour le nier, pour l'anéantir. Quand le nuage de fumée se dissipe, on voit le populiste figé, la bouche ouverte et les bras ballants», a poursuivi Bartolone. Avant d'en arriver là, tout le monde, dans le public - beaucoup de militants socialistes - et à la tribune, prend