«[Il y a] 1 100 communes socialistes où l’ensemble des enseignants et des familles sont en désaccord avec la réforme et où 20% d’entre elles ont même reculé.»
Christian Estrosi, maire UMP de Nice, le 15 décembre sur BFMTV.
INTOX. La réforme des rythmes scolaires met Christian Estrosi hors de lui. Figure de proue du collectif des 55 élus favorables à un boycott du décret Peillon, le député-maire de Nice répète à l'envi qu'il maintiendra la semaine de quatre jours dans sa commune à la rentrée 2014. Pour le justifier, il évoque le retour d'expérience des municipalités pionnières. 17% des communes françaises ont mis en place une demi-journée supplémentaire d'enseignement dès septembre. Et, à en croire Estrosi, cette première étape se solde par un fiasco généralisé. Pour noircir le «bilan positif» dressé par le chef du PS, Harlem Désir, sur le plateau de BFM TV, le député UMP lui rétorque que sur un échantillon de 1 100 communes, «30% ont annulé en cours de route parce qu'elles ont compris que c'était inapplicable». Puis il se reprend, évoquant «1 100 communes socialistes où l'ensemble des enseignants et des familles sont en désaccord avec la réforme et où 20% d'entre elles ont même reculé». Et non content de trouver cette réforme compliquée, l'élu des Alpes-Maritimes l'estime aussi trop chère pour les municipalités : selon lui, l'aide allouée par l'Etat «ne représente que 10% de la dépense totale pour le contribuable local».
DESINTOX. Pour saborder le décret Peillon, Christian Estrosi ne lésine par sur les intox. Il ouvre le bal en inventant un taux d'abandon de 30%.