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Récit

Chômage : Hollande ne lâche pas l'objectif

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Depuis Bruxelles, le chef de l'Etat a réagi à la note de conjoncture de l'Insee, moins optimiste sur l'emploi.
François Hollande, jeudi soir, à Bruxelles. (Photo Laurent Dubrule. Reuters)
publié le 20 décembre 2013 à 7h19
François Hollande ne lâche pas son objectif d’inversion de la courbe du chômage. C’est ce qu’il a rappelé jeudi soir tard, à l’occasion de sa conférence de presse à Bruxelles en marge du sommet européen. «Je confirme que tout est fait pour que l’inversion de la courbe du chômage puisse être réalisée», a déclaré le chef de l’Etat. Et ce, malgré la dernière note de conjoncture de l’Insee, qui prévoit une légère remontée du chômage au cours du premier semestre 2014, passant de 10,5% à 10,6%.
Jeudi soir, le chef de l’Etat a reconnu que la perspective de croissance pour l’année prochaine (+0,9%) ne sera pas suffisante pour compenser l’augmentation de la population active. Pour pallier cette reprise «poussive», il a annoncé que la politique en faveur des contrats aidés sera poursuivie, mais pas «forcément augmentée». Les contrats d’avenir devraient ainsi voir leur nombre grimper de «plusieurs dizaines de milliers» en 2014, après avoir atteint les 100 000 en fin de cette année. Mais a-t-il précisé, on restera en-dessous des niveaux historiques d’emplois aidés qui avaient été atteints en 1998 et en 2009. Surtout, Hollande mise beaucoup sur les effets de son CICE, le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi, qui sera «pleinement opérationnel» en 2014. Reste son joker : une croissance en 2014 un peu plus forte que prévue. «La reprise est poussive et bien il faut la pousser», a-t-il déclaré. Comment ? Et bien en stimulant l’investissement, a martelé Hollande.

«Ce qui a été fait, n’est plus à faire»

Pour cela, il est revenu en détail sur les enjeux de la réforme fiscale portée par son Premier ministre. Alors que quelques heures auparavant Jean-Marc Ayrault déclarait sur le plateau de TF1 qu'en matière de fiscalité, «François Hollande et moi sommes en total accord», le chef de l'Etat a une nouvelle fois donné l'impression qu'il recherchait en priorité la «stabilité» du système plutôt que sa refonte en profondeur. «Il faut de la stabilité pour la confiance et l'investissement», a -t-il expliqué. Après avoir énuméré la longue liste des mesures fiscales qui ont déjà été prises et qui doivent être pérennisées (CICE, crédit d'impôt recherche, contribution écologique, ISF, plus values mobilières , droits de succession...), Hollande a déclaré que «ce qui a été fait, n'est plus à faire». Il a rappelé que le champ de la réforme concernait la modification de l'impôt sur les sociétés, le financement de la protection sociale et la fiscalité des ménages.

Mais là, encore, il est passé très vite sur ce que pourraient être les pistes de réforme. Il n'évoque ni le prélèvement à la source, ni une possible fusion entre la CSG et l'impôt sur le revenu. L'objectif ? Définir une «trajectoire». C'est-à-dire d'abord une «stabilité fiscale puis une baisse des prélèvements en fin de mandats».