Un ouvrier tête de liste PS aux élections européennes, c'est rare et ça fait grincer. Le syndicaliste CFDT Edouard Martin, héraut de la lutte des salariés d'ArcelorMittal de Florange, en a fait l'expérience cette semaine, au moment de confirmer sa candidature dans la région Grand Est. Perspective qui l'a poussé à abandonner au préalable ses mandats syndicaux. Mais qu'un policier s'engage à l'UMP, ça devient presque une habitude et ça ne surprend plus grand monde. Dernier exemple en date, le Figaro a révélé vendredi qu'Amaury de Hautecloque, ancien patron du Raid (2007-2013), était présent mardi à la convention sur la justice organisée par la Droite forte - le courant des ultras de l'UMP animé par Guillaume Peltier et Geoffroy Didier, qui confirment ce rapprochement. Hautecloque (lire Libération de mercredi), qui a notamment supervisé l'assaut contre Mohamed Merah avant d'être écarté cette année, occupe depuis septembre les fonctions de directeur des stratégies coopératives du groupe Covéa - 26 000 salariés dans l'assurance mutualiste. Il se sentirait désormais «libre» d'assumer publiquement ses convictions. Que personne n'imaginait à gauche.
Bronx. Dans la famille des grands flics ayant franchi le rubicon politique, l'ex-directeur sarkolâtre de la police nationale, Frédéric Péchenard, un ami d'e