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Libération

Le PS pense contre la plaie du populisme

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Idées . Dirigeants socialistes et chercheurs ont participé à un colloque cette semaine à l’Assemblée.
publié le 20 décembre 2013 à 21h46

A quelques mois des élections européennes, le Parti socialiste veut montrer qu'il ne demeure pas inerte face à la «montée des populismes». Et notamment celle du FN. Est-il pour autant audible ? Cette semaine, dans un colloque à l'Assemblée nationale mêlant chercheurs et dirigeants socialistes, le PS a voulu marquer le coup. «C'est une façon de réfléchir à ces enjeux sans faire de bons sentiments», avance le sociologue Michel Wieviorcka. Une démarche «utile», a jugé Claude Bartolone, le président de l'Assemblée : «Parce que la tectonique politique en France et en Europe laisse présager des secousses profondes, brutales et douloureuses, si nous ne faisons rien…» Selon ses décomptes, 27 partis, dans 18 pays européens, ont toutes les caractéristiques du populisme.

Ennemi. Ces mouvements, bien que disparates, ont une base commune. Directrice de recherches au CNRS, Nonna Mayer n'aime pas trop le terme de populismes. «Appelons un chat un chat, propose-t-elle. Il s'agit de droites extrêmes, exclusionnistes», qui se basent d'abord sur le rejet des immigrés et dont le nouvel ennemi est l'Islam. «On ne peut plus les ostraciser, pas les ignorer. Ni faire de surenchère non plus», plaide-t-elle. Pour Guillaume Bachelay, numéro 2 du PS, il faut avant toute chose «identifier la menace» : «On peut avoir des habits neufs mais conserver le tissu. Ces partis voient la communauté nati