Placé en garde à vue mardi, durant une quinzaine d'heures, dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris pour détournements de fonds publics (lire Libération du 17 décembre), l'ancien secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, a dû expliquer comment et pourquoi il s'était illégalement versé en cash, de 2002 à 2004, des primes de cabinet. A l'époque où il dirigeait au ministère de l'Intérieur le cabinet d'un certain Nicolas Sarkozy.
Qu'a dit Claude Guéant durant sa garde à vue ?
Selon le Journal du dimanche, il aurait reconnu avoir conservé un complément de salaire de 4 000 euros sur les 10 000 euros que lui remettait chaque mois Michel Gaudin. Ce dernier, alors directeur général de la police nationale, a été interrogé simultanément mardi. Concernant les 6 000 euros restants, Guéant les auraient «redistribué[s]» à plusieurs membres de son cabinet place Beauvau. Daniel Canepa (directeur de cabinet adjoint), Jacques Lamotte (contrôleur général des services actifs de la police national) et Michel Camux (chef de cabinet) l'auraient confirmé aux enquêteurs.
Nicolas Sarkozy peut-il
être inquiété ?
Selon l'avocat de Guéant cité par le JDD, ce de