Dans l'Ouest parisien, terrain de bataille de la droite, on la savait «tueuse». Samedi, Nathalie Kosciusko-Morizet s'est aussi montrée en joueuse de poker. Malchanceuse peut-être, mais sacrément intrépide. Le matin, la candidate UMP à la mairie de Paris abat sa première carte : un «entretien vérité» au Parisien, avec photo d'elle en conquérante, menton en avant et regard au loin. Tout sauf la femme donnée «battue» par son propre camp depuis quelques semaines. Méthodiquement, elle règle ses comptes avec les siens : Charles Beigbeder, Rachida Dati, l'UMP, l'UDI, la droite parisienne aux «mauvaises et vieilles habitudes»… Tous ceux qui ont élevé la voix en prennent pour leur grade. NKM rappelle qu'elle a fait son service militaire à Polytechnique et sonne la fin de la récréation : «Je suis confrontée à des manœuvres de retardement et d'empêchement. Mais je le dis : elles seront toutes mises en échec.» Son adversaire, Anne Hidalgo, n'a droit qu'à quelques mots. La candidate PS est «le furet» qui «vit dans un monde magique où il n'y a que des fontaines d'eau pétillante, pas d'insécurité, pas d'embouteillages, pas de problèmes».
Unique butin. La deuxième salve part dans l'après-midi. «On a envoyé les listes», raconte un proche de NKM. Celle-ci a décidé de clore de son propre chef les pourparlers qui s'éternisent avec les centristes depuis leur accord. Ce pacte sign