Sur le guichet du bureau des élections de la mairie du Xe arrondissement, une assiette en plastique remplie de papillotes au chocolat. Plus pressés que stressés, les Parisiens qui se succèdent dans la pièce n'ont pas vraiment le temps pour une friandise. Ils sont là pour s'inscrire sur les listes électorales, avant la date couperet du 31 décembre.
Marion et Rémi font partie des retardataires. Ce couple de jeunes actifs a attendu les vacances. «C'était difficile de trouver un moment avec le travail. Il y a bien le samedi matin mais bon, se lever pour remplir des formulaires administratifs…» Aux dernières élections, Marion vivait en Grèce, elle a donc dû demander sa radiation des listes consulaires en même temps que son inscription, ce qui lui a pris «que deux minutes heureusement», constate-t-elle.
Enjeu. Emilie, 31 ans, moque sa procrastination : «Mon cas était devenu dramatique. Dix ans que je vivais à Paris, dix ans que je votais chez mes parents dans le Val-d'Oise.» Sa démarche a été motivée par l'enjeu des municipales. «Quand il s'agissait d'élections nationales, ça ne me dérangeait pas trop de voter chez mes parents. Mais je ne connais plus grand-chose à la politique du Val-d'Oise. A Paris, je sais pour qui je veux voter.»
Même argument pour Rémi, qui reconnaît être «dépassé par les enjeux» du village de Haute-Savoie de ses parents, où il était inscrit. Comme eux, près de cent ci