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Analyse

Au Front de gauche, on s’éclate

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A quelques mois des municipales et des européennes, l’alliance entre le Parti communiste de Pierre Laurent et le Parti de gauche de Mélenchon est au bord de l’implosion.
publié le 29 décembre 2013 à 20h16

En équilibre sur un tronc d'arbre, bottes jaunes, pantalon noir et chemise blanche impeccable, il brandit sa main droite. Elle est noire de pétrole. «A Lago Agrio, au puits numéro 4, Jean-Luc Mélenchon participe à l'opération "La main sale de Chevron" pour dénoncer la pollution effectuée par la multinationale et pour soutenir l'Etat équatorien», explique la légende. Ce cliché illustre le post du blog du coprésident du Parti de gauche (PG) écrit depuis l'Amazonie. Son dernier «combat» de l'année avant de passer les fêtes au soleil. Le député européen a choisi de se ressourcer en Equateur, pays de la «Révolution citoyenne» qu'il veut voir naître en France.

Et de la ressource, le Front de gauche en a bien besoin. S’il ne veut pas connaître en 2014 son premier recul électoral, le cartel de la gauche radicale doit retrouver la dynamique qui avait porté Jean-Luc Mélenchon à 11,1% au premier tour de la présidentielle en 2012. Les socialistes et les écologistes au pouvoir battent des records d’impopularité. Mais à leur gauche, communistes, PG et petites formations antilibérales n’ont pas su profiter de cette année sans élection - la première depuis la fondation du Front de gauche aux européennes de 2009 - pour structurer leur mouvement en vue de le propulser vers les municipales et les européennes.

Les six derniers mois n'ont été qu'une suite de bras de fer, attisés par l'ex-candidat